|
|
----------------------------------------
Gorgée d'une riche histoire dont les balises premières authentifiées chevauchent les périodes carthaginoise (146 avant l'ère chrétienne), romaine (de 33 avant J.-C. à 429 après) vandale (429 à 545) et byzantine (545 à 644). La région de Béjaia connut cependant la célébrité et la gloire lorsqu'elle intégra la civilisation arabo-musulmane, qui favorisa sa prospérité économique et son rayonnement culturel et scientifique. En Nassiria, Béjaia développa en effet à l'époque des Hammadites (1067 à 1152) une grande activité dans le domaine des arts et de la culture et devint un foyer scientifique accueillant les savants de tous les coins du monde. Elle fut considérée sur le plan économique comme la ville la plus prestigieuse d'Afrique du Nord. Grâce notamment à l'immensité de son golfe et à l'activité de son port toujours ouvert, Béjaia continua à prospérer sous le règne d'Abdelmoumen, successeur d'lbn Toumert, qui en fit le chef-lieu des Almohades. Ces derniers y édifièrent la Casbah, et dont la Mosquée érigée à l'intérieur a accueilli le prestigieux lbn Khaldoun en 1365 venu enseigner la jurisprudence. Une des principales voies d'accès pour les Occidentaux en Afrique du Nord, la région de Béjaia suscita la convoitise d'autres royaumes (Hafsides, Abdelwadides, Mérinides) et devait subir de durs assauts de la part des Espagnols en 1510, qui la saccagèrent avant de l'occuper pendant 45 ans sous le règne de Pedro Navaro. Le 29 septembre 1843, elle tomba entre les mains du colonisateur français qui l'annexa après une farouche résistance populaire, à laquelle succéda, le 8 avril 1871, l'insurrection menée par Cheikh El Haddad et Cheikh El-Mokrani.
|
